Récession en France

Publié le par chevalier

Le gouvernement cherche à faire face au risque de récession. Pour résumé, je dirai simplement que nous sommes dans la merde!! Et c'est pour quoi à Matignon, Fillon reçoit aujourd’hui deux de ses ministres Christine Lagarde pour l’Economie et Eric Woerth pour le Budget et 4 secrétaires d’Etat afin de soi-disant  réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour sortir l’économie française du tunnel.

Car la menace d’une récession, ce qui n’est plus arrivé depuis 1993, se fait de plus en plus précise, l’Insee ayant annoncé jeudi un recul de la croissance de - 0,3 % au deuxième trimestre.

En clair, les entreprises implantées sur le territoire ont créé moins de richesses qu’au trimestre précédent. Comme si ça ne suffisait pas, les chiffres de la croissance, sur les trois premiers mois de l’année, ont été révisés à la baisse.
 
Et comme Christine Lagarde, après avoir clamé dans un premier temps qu’on ne devait pas "crier au loup ", a reconnu dès vendredi qu’il ne fallait pas « s’attendre à un bon troisième trimestre ", l’inquiétude n’en est que plus forte. Les prévisions du gouvernement d’une croissance comprise entre 1,7 % et 2 % pour cette année paraissent en effet de plus en plus improbables.

.Naturellement on nous expliquera que l'Allemagne ,et l'Espagne connaissent aussi les mêmes problèmes que la France. Mais on oubliera de nous dire   que l’Allemagne, dont l’économie a ralenti de 0,5 % au deuxième trimestre, peut compter sur la capacité de ses entreprises, les PME notamment, à exporter.

Quant à l’Espagne, dont la croissance est quasi à l’arrêt, l’état de ses finances publiques lui permet d’injecter 20 milliards d’euros dans son économie . Alors qu'en France  les caisses de l’Etat sont vides!!!

Avec un coût de 12,5 milliards d’euros pour cette année, le paquet fiscal voté l’an dernier (heures sup défiscalisées, quasi-suppression des droits de succession, crédit d’impôt immobilier, bouclier fiscal…) "a épuisé nos dernières marges de manoeuvre ", avertit l’économiste Nicolas Bouzou.

Et encore, compte tenu de la conjoncture, les rentrées fiscales pourraient être moins bonnes que prévu en 2008. Mi-juillet, Eric Woerth, le ministre du Budget, évoquait déjà une moins-value de 1 à 3 milliards d’euros pour l’impôt sur les sociétés.

A moins de laisser filer les déficits publics, ce qui ferait désordre de la part du pays qui assure la présidence de l’Union européenne, le gouvernement est donc coincé. A Bercy, on reconnaît d’ailleurs qu’aucune " nouvelle mesure ne sera annoncée aujourd’hui ". Tout au plus réfléchit-on, à Matignon, à la mise en œuvre de l’augmentation de la prime à la cuve ou de l’aide au transport, deux mesures annoncées par François Fillon en juin dernier.


Publié dans revue de presse

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